Guidés par le destin [ft. Bolvangar]

Traverser les territoires en étant le plus discret possible n'était pas une impossibilité pour Valravn, au contraire, c'était là même son talent. Depuis sa rencontre à la grosse carcasse de métal, il s'était fait encore plus discret et avait limité ses arrêts et explorations pour revenir rapidement sur les territoires de l'Ouragan.

Évitant ainsi la moindre chance de rencontres, il rejoignit les terres de sa meute quelques jours plus tard et ce faisant eu la désagréable surprise de tomber sur une piste olfactive étrangère. Elle se trouvait être suffisamment bien dissimulée pour que Valravn se sente obligé de la remonter, il ne pouvait pas laissait le moindre doute subsister quand à savoir si oui ou non les membres de sa meute étaient au courant. Après tout, l'Ouragan n'était définitivement pas le seul groupe à posséder des espions. Et un espion ne serait pas ce qu'il était si sa piste était facilement trouvable.

Il continua un moment à rôder ainsi sur ses propres terres, son odorat loin d'être un de ses points forts alors qu'il remontait tant bien que mal la piste jusqu'à percevoir un bruit. Conscient que la piste avait déjà plusieurs jours, Valravn savait que ce n'était pas l'intrus qui avançait dans sa direction.
Une proie peut-être, mais là encore la panthère ne cherchait pas à ce faire extrêmement discrète, donc improbable. Non, parmi toutes les possibilités envisageable ne lui en restait qu'une probable, et quand il vit apparaître entre deux rochers imposants un loup bien familier il se cessa de remonter la piste.

Se tenait non loin de lui Bolvangar, un loup qu'il ne pouvait pas connaître que de loin de part son statut d'espion identique au sien. Mais ce qui intriguait Valravn à cet instant était plutôt le fait que son camarade espion était complètement en train de remonter une piste.

- Il semblerait que je ne sois pas le seul à avoir trouvé une piste désagréable par ici.

Il s'approcha du loup en se rendant compte que sa piste se dirigeait vers lui et, yep, s'entremêlant avec l'odeur qu'il suivait se mêlait celle qu'avait remonter Bolvangar. Tournant la tête vers sa droite, la direction que prenait les deux odeurs et qui menait hors de leur territoire, il s'adressa de nouveau à son camarade.

- De ce que je peux sentir tu reviens comme moi de mission, mais peut-être que je peux t'inviter à nous assurer que rien de louche ne se passe encore sur nos territoires, qu'en dis-tu Bolvangar ?

Ses moustaches frémirent alors qu'il soufflait un amusement cynique face à la situation.

- Je pourrais en profiter pour te demander comment ce sont passer ces derniers jours pour toi ?

Il ouvrit la marche, avec sa petite taille, sa fourrure dense et son pas léger. Il espérait toute fois ne pas tomber sur un quelconque potentiel intrus alors qu'ils sortaient de leur territoire. Si cela devait arriver, bien sur il aiderait son camarade, mais il ne serait pas vraiment utile... donc bon, autant espérer pour le mieux.

Le paysage se transformait peu à peu au fur et à mesure que Bolvangar retrouvait la route vers le territoire Ouragan. Il était partit depuis de nombreux jours maintenant et le froid s’intensifiant au fur et à mesure des jours passants, le mâle n’avait plus qu’une hâte, retrouver ses petits pour entendre tous ce qu’ils avaient à lui raconter. En y réfléchissant, lui aussi avait pas mal de chose à raconter pensa t’il en s’arrêtant sur un promontoire rocheux ou le panorama neigeux était plutôt splendide.

Humant l’air une minute pour reposer ses lourdes pattes qui n’avaient de cesse de marcher depuis des heures, Bolvangar plissa les yeux en apercevant en contre-bas une forme se mouvoir et s’enfoncer entre des sapins. La frontière était si proche maintenant que le mâle se sentit soudainement intrigué par l’animal qui s’était fondu à travers le bois.

Descendant de son poste d’observation, le loup huma l’air et sentit alors ses poils se hérisser sur son échine. Là dans la neige, il y avait bien eut un passage d’un inconnu à deux pas des siens. Redressant son museau, Bolvangar regarda une seconde le chemin rocailleux et montant qui menait au cœur de sa chère meute.

- Le travail t’ appel encore mon Vangar, tes proches attendrons.

C’est ainsi que le mâle tourna le dos au sentier pour suivre la piste de cette étrange odeur. Est-ce que l’odeur appartenait à l’animal qu’il avait vu dans le lointain ?  Hélas, il n’aurait su dire à cette distance de quelles races il s’agissait, mais ce n’était certainement pas un ours en tout cas, ce qui pouvait être quelque peu rassurant d’un côté.

Un peu plus tard dans la neige, Bolvangar releva son museau en plissant des yeux lorsque la poudreuse émit un craquement non loin de lui. De là, en sortie une panthère qui n’était autre que Valravn en personne.
Bolvangar salua d’un signe de tête la panthère et ses muscles se détendirent un peu.

- Valravn.

De leurs missions, le mâle avait toujours apprécié la panthère depuis son arrivé dans la meute. C’était en quelque sorte celui qui représentait cette passerelle d’entente que seule les meute Ouragans avaient su trouver.

- En effet, je m’apprêtais à rentrer lorsque j’ai sentit cette odeur. J’ai vu dans les basses terres une silhouette qui est rentré dans le bois. Je ne sais pas si c’est l’individu en question mais il n’y a qu’une façon de le savoir n’est-ce pas ? Je te suis.

Bolvangar suivit les pas de la panthère en silence.

- Je suis parti pour m’assurer que la ville fantôme reste telle qu’elle. Les bâtiments se brisent, l’endroit devient dangereux. J’y ait croisé Nimaëra d’ailleurs. Je t’expliquerai plus en détails lorsque nous aurons trouver fautif. Tu étais en mission dans quel coin ? Es-tu parti il y a longtemps ? Des nouvelles de la meute ?