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Je me demande depuis combien de temps je surveille la cascatelle des songes aujourd’hui. Une chose est sûr, je fais des allers-retours dans cette zone depuis bien longtemps. Quand je suis arrivé, le soleil trônait fièrement tout en haut du ciel et maintenant je ne le vois presque plus à cause des montagnes qui le cachent.
J’attends qu’un autre veilleur me remplace et quand c’est chose faite je discute rapidement avec lui puis part de mes fonctions, fatigué. Honnêtement je préfère rester le plus longtemps possible à mon poste de veilleur pour ne pas que mes confrères panthères se fatiguent à la tâche. Mais je sais bien que je ne peux pas rester indéfiniment à mon poste d’observateur. Même s’il ne se passe pas toujours quelque chose, et encore heureux d’ailleurs, cette fonction devient vite épuisante. Alors je suis tout de même content quand je vois une panthère pour me remplacer.
Mais mes instincts de Veilleur étant sacrément coriaces, je décide donc de longer les terres de Nashira avant de me reposer dans notre tanière. Il est vrai que j’ai tendance à favoriser la surveille des terres d’Altaïr mais les terres ne Nashira ont aussi leur importance et leur taux de loups égarés.
Arrivé à ses fameuses terres, j’observe d’abord avec attention le côté du lac des âmes. J’ai toujours un mauvais pressentiment quand je m’y approche donc je ne m’y attarde pas mais il faut tout de même y jeter un œil, un ennemi peu se cacher n’importe où. Mais je ne vois que des vagabonds se reposer. Rien de très alarmant donc. Après ma petite inspection je passe devant le repos des amoureux qui est vide et j’entends soudainement un bruit au loin. Mes oreilles se dressent et je peux distinguer le son vers ma droite. Autrement dit près de la cabane déserté. Je m’y approche et mon museau sens une odeur de loup. Cela ne veut pas forcément dire que c’est un ennemi, nous sommes en zone neutre après tout mais comme son odeur est étrange, on pourrait croire à un vagabond mais il ne me semble pas que c’est le cas, je décide de me rapprocher davantage.
L’odeur et les bruits se font plus intenses et je décide de regarder discrètement par une fenêtre de la cabane. Il s’agit bien d’un loup. A première vue il ne parait pas suspect mais nous sommes à la frontière de l’Orage, je dois rester vigilent. Si je laisse tomber maintenant et que je découvre par la suite qu’il a essayé de s’introduire dans nos terres, je ne me le pardonnerais pas.
Cela faisait déjà un peu plus d’un mois que Zirda avait rejoint le groupe de la Tempête. Il était épanoui avec sa nouvelle famille, il avait plein d’amis et jouait souvent avec eux. Il avait aussi un maitre au sein de la Tempête qui lui apprenait à devenir un vrai chasseur. Il s'entrainait très dur et le plus souvent possible avec d'esperer pouvoir lui aussi chasser seul. Son maitre lui avait apprit à qui appartenait les différentes zones afin de ne pas s'y aventurer s'il s'éloignait un peu trop.
Ce jour-ci, Zirda était en train de jouer à cache-cache. Dans les règles du jeu, il n'avait pas le droit de quitter les terres de la Tempête. Il fit en sorte de se mettre à la frontière de la forêt d'Ivoire et des terres de Nashtira mais cette cachette ne lui convenait pas. Il savait qu'il allait être trouvé très vite car il n'y avait que des arbres autour de lui et celà ne lui plaisait pas il voulait absolument gagner cette manche. Il décida de contourner les règles et de s'aventurer dans les terres de Nashtira.
Il entendit au loin "Fini de compter, je viens vous chercher !" mais, il se trouvait encore en plein milieu de nul part sans cachette et il aurait été prit en premier et en train de tricher au jeu. Zirda se mit alors à courrir le plus vite possible vers une cabane au loin qui se trouvait pas loin du lac des âmes. Zirda ne faisait pas attention, il trébucha sur une pierre et se foula la patte. Il s'était blessé et avait mal. Il se rétenait de hurler et continua en boitant de se diriger vers la cabane. Zirda fit attention avant d'entrer que personne ne se trouvait dedans. En entrant il dit tout doucement "S'il y a quelqu'un je suis désolé je ne vous veux aucun mal" mais personne ne lui répondit. Sa patte lui faisait vraiment mal il décida donc de se mettre dans un coin et d'attendre que ça aille un peu mieux.