Valravn - twinkle twinkle little star *:･ﾟ✧

On pourrait dire que Valravn a gardé son âme d'enfant et ce ne serait pas si loin de la vérité au final. Sauf que cette partie de lui peut se manifester de deux façons : en façade, ou honnêtement. Il est honnête avec sa meute bien évidemment, se plaisant à occuper les plus jeunes quand il rentre de ses longues missions, permettant aux mères de souffler un peu. Mais même hors du territoire il offre une attitude insouciante et légère à qui vient lui prêter attention.
C'est plutôt difficile de l'énerver au point de lui faire perdre ce visage, difficile mais pas impossible. C'est toujours un choc de voir l'habituel joyeux Valravn se paraît de froideur et d'une agressivité à peine contenue dans ses muscles tendus. Et compte tenu de son physique peu adapté au combat c'est qu'il se trouve dans une impasse où la seule solution s'avère être la violence.

Parfois on regarde Valaravn et on se dit : il est petit. Ce n'est pas une simple impression, c'est qu'il est petit pour une panthère, petit parmi les petits même. Et au final c'est bien la seule chose qui le différencie physiquement de ses paires. Son pelage blanc tacheté de noir reste très classique et d'une longueur convenable, tout comme ses yeux gris comme la roche qui restent dans le spectre de couleur de son espèce.
Sa petite taille accompagnée d'une silhouette tout en ligne cachée sous sa fourrure lui confère un poids tellement insignifiant qu'il peut parfois se faufiler dans des endroits aussi étroits que fragiles.

6 mois après sa naissance l'hiver terrassa sa mère, et avec elle il emporta tout espoir de survit au seul petit qu'elle éleva. Ou bien le destin ce jour-là choisit d'être clément ? L'hiver avait gelé la vie sur les terres, et le silence accompagnait l'avançée maladroite de la très jeune panthère. Elle cherchait un abri, un endroit qui aurait pitié de sa solitude et son trépas imminent. Car trop jeune, ses jours étaient comptés.
Sans connaître les limites du territoire de sa mère, il en traversa les limites, et c'est peut-être ce qui le sauva. Il marchait - ou rampait-il à ce stade ? - affamé, gelé, terrifié. Et soudain elle apparue. Grande, chaleureuse, clémente. Sélène. La louve était une prédatrice elle aussi, mais elle ne chassa pas le petit, au contraire elle s'approcha. Le rassura, lui parla. Elle le réchauffa et Valravn pleura la mort de sa mère, sa douleur, sa peur.

Quand l'Impératrice revint vers sa meute accompagnée d'une toute petite panthère, les autres loups observèrent, curieux et prudents. Mais pas méchants, ils faisaient confiance à Sélène. Et elle l'adopta, le nourrit, l'éleva. Il intégra la meute comme si il y était né, comme si il y avait grandit et l'Impératrice ouvrit sa meute aux panthères.

Valravn grandit, tissant des liens forts avec celle qu'il considérait comme sa mère adoptive, il se développa en bonne santé mais resta petit, une conséquence de son traumatisme de jeunesse ou de sa génétique personne ne savait. Mais il voulait se rendre utile pour sa meute, il voulait leur montrer qu'il ne serait pas juste un poids parmi les loups. Alors il annonça vouloir devenir espion, mettre à profit sa taille et sa corpulence. Il fut entraîné, et son corps de panthère, différent de celui des loups, fut mis à contribution. Il pouvait faire des choses différentes des loups et était bien déterminé à se servir de tous ses atouts.

Il devint plus mature, mais garda cette étincelle bon enfant qui plaisait tant. Honnête envers sa mère, honnête envers sa meute. Toujours, et pour toujours.
Valravn devint un espion, discret, silencieux. Et quand découvert, déconcertant par sa bonne humeur et son approche enfantine.

Loin d'être innocent, mais pour autant loin d'être cruel, il sert sa meute avec loyauté et dévotion. Il garde toutefois en mémoire, la neutralité à laquelle ils aspirent et pour ça, jamais ne provoque un individu d'une autre meute au delà du point de non retour.